top of page

Il était une fois un condamné à mort

Dans la tête d’un condamné à mort


5h05 du matin. L’heure approche. J’ai peur.

Autrefois c’était les autres qui avaient peur, les hommes et les femmes sur qui je pointais mon arme. Je plaquais le canon glacé de mon revolver contre leur tempe et ils tremblaient aussitôt, ils se mettaient à pleurer, ils me suppliaient à genoux. Tout ce qu’ils avaient ils me le donnait, pourvu qu’en échange j’épargne leur vie. Bien sûr, je leur prenais tout: bijoux, argent, liquide, carte de crédit: je n’avais aucune limite! Je n’ai jamais su ce que c’était que d’avoir peur. Jusqu’à ce matin. J’ai le cœur qui bat à tout rompre, j’ai le ventre serré, mes pensées s’entremêlent. Déborah et Rachel, mes 2 filles, mes princesses. Je les aime tellement, je pourrais tuer pour elles! Mais l’autre petite, elle, j’voulais pas… Elle avait 6 ans comme mes jumelles. Je ne comprends pas ce qui m’a pris ce soir-là. L’alcool, la drogue, qui sait? Pourtant j’ai jamais été un tueur d’enfants, j’le jure! Une piqûre d’héroïne ou un verre de trop, c’est flou... En revanche, l’image de cette enfant étendue par terre est très claire: ses cheveux blonds qui peu à peu deviennent rouge vermeil, si seulement je pouvais tout effacer. Je voudrais défaire ce que j’ai fait, arracher ces images de mes yeux! Chaque jour elles restent là, gravées dans mes pensées. La nuit passée, elles m’ont tourmenté plus que d’habitude, j’ai juste pas été capable de fermer l’œil. Peu importe. Je vais bientôt crever alors qu’est-ce que ça peut bien m’faire une insomnie. Encore peu de temps et je dormirai pour de bon...


55 minutes viennent de passer. Il fait jour. C’est le temps de dormir…

C’est l’heure pour moi de rendre ma vie pour le mal que j’ai commis. Mes pensées sont extrêmement claires, au fond de mon cœur une simple question: Dieu me pardonnera t’il tout le mal que j’ai pu faire? Tout d’un coup j’entends: « Hey toi!! L’illuminé qui s’prend pour Christ! Sauve-toi toi-même et sauve-nous donc, allez vas-y! ». Je reconnais cette voix, c’est celle de Michel l’un des condamnés avec qui je vais être exécuté aujourd’hui. Mais qu’est-ce qu’il raconte à la fin, est-ce qu’il est en train de perdre la tête ? J’avoue, c’est pas facile pour un gars de sentir la mort d’aussi près sans finir par perdre son bon sens. Mais quand même... Je le trouve bien ridicule de parler comme ça au condamné du milieu. Comme si ce n’était pas assez le calvaire que ce gars-là a subi depuis ce matin. Les gardes l’ont battu, pire que nous autres, ça a duré des heures. Ils n’ont pas arrêté de l’insulter, de se moquer de lui. Ils lui ont donné du vinaigre à boire. Ils sont même allés jusqu’à piger lequel d’entre eux prendrait ses vêtements après sa mort. Mais lui, la seule chose qu’il ait répondu c’est: « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font ». Où est-ce que vous avez déjà vu ça? Un homme en train de se faire battre à mort et qui prie pour les gens qui le brutalise?! C’est juste fou… Attendez! Mais je comprends tout!! Mais oui ça fait du sens!!


« Arrête dont Michel! C’est assez de le traiter d'illuminé! N’as-tu aucun respect pour Dieu alors qu’un innocent s’apprête à subir la même condamnation que toi qui est coupable? T’as pas encore compris?? Ce gars là est condamné à mort mais il est in-no-cent!! Nous deux on a bien mérité de payer pour les crimes qu’on a commis, mais lui ici il n’a rien fait! » Alors Michel me jette en pleine face: « Woow! T’es-tu à ce point niaiseux?!! T’oses me parler d’respect à moi? Donc quoi? Tu m’plantes pour demander pardon à ce gars-là?? T’as oublié que t’as été un des premiers à lui rire dans face quand on l’a amené ici? Maintenant tu crois quoi? Qu’il est le Sauveur du monde et qu’il va pardonner tes péchés? Tu m’fais bien rire mon pauvre! » C’est alors que j’aperçois des visages inconnus, une foule s’est amassée devant nous. Il y a des femmes en train de pleurer. Comment ça j’me trouve à 10 pieds du sol ligoté sur un bois et ce soleil qui m’aveugle, j’ai le vertige. J’me sens faible. Je ressens une grande douleur dans mes pieds et dans mes mains, on dirait que ce sont des clous. Le gars du milieu, il est toujours à côté de moi, lui aussi on l’a cloué sur une croix. Pareil pour Michel. C’est horrible le gars au milieu perd tout son sang, son côté saigne abondamment.

J’aperçois une couronne d’épines sur sa tête et une pancarte juste au-dessus qui dit: ‘C’est le Roi des juifs!’ Oui moi je le crois: pour sûr cet homme est roi! Il me reste peu de temps à vivre, je l’sens, mais avec mes dernières forces, je veux juste lui demander ceci: « Jésus, s’il te plaît, souviens-toi de moi quand tu seras dans ton royaume. » Il a eu d’la misère à m’parler mais avec ses dernières forces également, il m’a donné cette réponse qui m’a bouleversé, troublé, confondu: « Je te le dis, c’est la vérité: aujourd’hui même tu seras avec moi dans le paradis. » Ce sont les derniers mots que j’ai eu le privilège d’entendre avant de m’endormir…


Adaptation Biblique du voleur sur la croix

Marilyn N'goma


P.S: Je voudrais juste vous dire que quel que soit ce qu’un homme a pu faire, Jésus peut lui pardonner et lui donner une nouvelle vie, en autant qu’il se repente sincèrement et mette sa foi en lui. La bible dit que c’est aujourd’hui encore le jour de salut, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs.

 

Témoignages Récents
Rechercher par Tags
bottom of page